27/02/2010

Houria Aïchi - Hawa (1993)

«Née au pied du massif des Aurès dans le Nord-Est algérien, Houria Aïchi, qui vit en France depuis trente ans, perpétue une tradition de poésie populaire chantée, héritée de sa grand-mère. Dans sa famille et depuis au moins trois générations, les femmes sont de grandes solistes qu’on appelle pour chanter lors des cérémonies familiales.

Qu’elle reprenne une tradition ancienne de chants a cappella ou des pièces pour danser, Houria Aïchi anime un répertoire où des poèmes d’amour côtoient des chants d’exil, des chants de travail, des berceuses et, pour son dernier album Khalwa, des chants sacrés d’Algérie.
Découverte à Paris en 1984, elle entame très vite une tournée internationale. En 1990, Bernardo Bertolucci la choisit pour la bande sonore de son film Un thé au Sahara et l’année suivante, après un récital au Théâtre de la Ville à Paris, elle enregistre un chant sur une musique d’Arthur Honnegger, en compagnie du musicien japonais Ryuichi Sakamoto.
Avec une percussion qu’elle frappe à la main (bendir) et la complicité de la flûte traditionnelle (gasba) du virtuose Saïd Akhelfi, Houria Aïchi célèbre la force d’une tradition qu’elle s’attache à faire partager à Paris, New York, Montréal, Bruxelles, Barcelone, Fès et Alger.
[…]» (Algeriades)

«L’Aurés è una regione montagnosa dell’entroterra orientale algerino, a sud di Constantine, abitata da una delle tante comunità berbere che sono disseminate nel Maghreb e che costituiscono la popolazione originaria di quest’area, conquistata in seguito dagli arabi nel corso della massiccia espansione iniziata nel VII secolo d.C., dopo la morte di Maometto. I berberi del Maghreb furono gradualmente convertiti all’islam dagli invasori, nel periodo fra il settimo e l’undicesimo secolo, ma ciononostante mantengono ancora oggi una cultura che presenta aspetti distintivi rispetto a quella araba. Grazie anche al loro isolamento negli insediamenti montagnosi del Marocco e dell’Algeria, i berberi infatti non si sono mai completamente sottomessi all’autorità statale e ai costumi delle città e hanno sempre praticato forme di dissenso e resistenza. Fra gli aspetti caratteristici delle popolazioni berbere va citato il ruolo delle donne che, a differenza delle donne arabe di città, non portano il velo e sono protagoniste in determinate circostanze (ad esempio, i matrimoni) di eventi espressivi in cui possono dar voce liberamente alle proprie idee e ai propri sentimenti.

Houria Aïchi […] appartiene a una famiglia le cui donne sono da generazioni cantanti semiprofessioniste, frequentemente invitate nel paese e nei villaggi vicini per animare le feste con il canto chaouia, proprio dei contadini berberi della regione Dalla madre e dalla nonna Houria Aïchi ha così appreso uno stile di canto e un repertorio che si è impegnata a mantenere vivi, in quanto espressione della cultura musicale e in particolare delle tecniche vocali proprie dell’Aurés. Il repertorio cui si ispira Houria Aïchi è in realtà ancora più ampio di quello appreso in famiglia e fa riferimento alla tradizione trovadorica delle azryat (donne libere) e in particolare al repertorio di Aïssa El-Jarmouni, che conosceva centotrenta canti in parte in lingua berbera e in parte in lingua araba. Dal punto di vista melodico, il repertorio di Houria Aïchi si organizza in tre categorie principali…» (Suoni dal mondo)

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10/02/2010

Alta Madera - Alta Madera (2004)

«Our musical “voyage” begins with the traditions of Cuban music, passing then through Brazil, Argentina and Venezuela, going back to its Hispanic origins. The strong acoustic impact and jazz language our music carries with it, takes us in a direction we could perhaps define as “Acoustic Latin Jazz” or “World Latin Jazz”.

A characteristic of Alta Madera’s sound is definitely the absence of percussion typical of a “Latin sound” that is replaced here by instrumental arrangements explicit in their rhythmic.

Alta Madera is: Ruben Chaviano (violin), Mino Cavallo (guitar) and Filippo Medol (double bass).»

«Il percorso musicale di Alta Madera è un “viaggio” che parte dalla tradizione della musica Cubana, passando dal Brasile all'Argentina al Venezuela fino a raggiungere le sue origini ispaniche. Il forte impatto acustico e il linguaggio jazzistico accompagnano questa esperienza musicale in una direzione che potremmo definire “latin jazz acustico”.

L'elemento che caratterizza il suono di Alta Madera è l’assenza delle percussioni tipiche del “latin sound”, sostituite da arrangiamenti attraverso i quali si espone l'idea ritmica.

Il “viaggio” di Alta Madera percorre prevalentemente musiche originali, filtrate dal carattere artistico dei tre musicisti; in particolare la musica cubana, terra del violinista Ruben Chaviano, ma anche dall'esperienza degli altri musicisti Mino Cavallo e Filippo Pedol, che nonostante la diversa provenienza geografica, sono accomunati da lungo tempo da una ricerca stilistica sulla musica latina.» (Alta Madera on MySpace)

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04/02/2010

Abou Chihabi - Folkomor Ocean (1997)

«Abou Chihabi is a folk singer and songwriter from Grande Comore who fights against social injustice and racial discrimination. Abou Chihabi chose to call his group "Folkomor Ocean" because his main source of inspiration is his native land, the comors, which is insular and which no distance will ever make him forget. Folkomor Ocean has been released in 1997 on Playa Sound» (Mondomix)

«Abou Chihabi est un compositeur-interprète qui lutte contre l'injustice sociale et la discrimination raciale. Il envoie dans ses chansons des messages pour plus de liberté et appelle à la sauvegarde de la tradition et le développement de la culture.
Originaire de la Grande-Comore, l'une des îles qui composent l'archipel des Comores situé dans l'océan indien, approximativement entre la côte Est-africaine et le nord de Madagascar, Abou Chihabi est né dans les années 50 dans une modeste famille des Comores. Très jeune, il manifeste un vif intérêt pour la musique et commence à flirter avec le monde musical. […] Membre de l'Association Musicale de Moroni en 1969, Abou Chihabi voit sa carrière artistique, pour ainsi dire, sur la rampe de lancement. Tour à tour chanteur, accompagnateur et soliste de l'ensemble "Anges Noirs" ainsi que de divers orchestres de Moroni, il acquiert une expérience et une maturité qui le poussent tout naturellement à voler de ses propres ailes. Il part donc en tournée en Tanzanie, au Kenya, en Ouganda, où il connaît un certain succès. De retour aux Comores, il forme son propre groupe, Folkomor Ocean, une formation d'avant-garde qui a pour but de promouvoir un style original, mariant habilement les sonorités folkloriques comoriennes, africaines et jamaïquaines.

En 1976, Abou Chihabi devient subitement célèbre aux Comores grâce à un concours organisé par le pouvoir "révolutionnaire" du moment, qui choisit sa composition comme nouvel hymne national. Alors que sa carrière est en pleine progression, un coup d'état la stoppe brutalement en 1978, obligeant Abou Chihabi à fuir le pays, en abandonnant son matériel. Il s'expatrie au Kenya et reprend son travail... Il se produit dans toute l'Afrique de l'Est, avant d'arriver en France en 1980 avec sa femme.

Après avoir côtoyé l'existence difficile de l'exilé, il obtient le prix des Auditeurs au concours "Découvertes 1981", le premier prix remporté par un chanteur comorien dans un concours international. […] Depuis, il partage sa vie entre ses tournées internationales et les concerts en France.

Abou a choisi d'appeler son groupe Folkomor Ocean car sa principale source d'inspiration provient de cette terre natale, insulaire, que son éloignement ne saurait faire oublier.
Les aspects de la société comorienne sont présents dans ses chansons. Sans être un combattant, ou un militant, il témoigne à sa façon des grandes pages de l'histoire de "son" continent et de ses difficultés sociales: le départ des mercenaires, la fin de la discrimination raciale en Afrique du Sud... et dénonce tant et plus l'injustice, le déni des droits, l'hypocrisie, l'oppression. Mais Abou sait aussi décrire la pureté de l'innocence, l'honnêteté des sentiments et la paix. Ses chansons sont traversées d'une douleur, celle qui coupe, sépare, oppose: "Quand donc serez-vous réunis?"

L' oeuvre d'Abou ne s'inscrit dans aucune des traditions musicales établies dans son pays. Il s'agit plutôt d'une "récréation personnelle" traversée d'échos, de souvenirs, de rythmes, d'expressions parfois obsolètes, d'images, de tableaux évoqués en deux ou trois mots, riches souvenirs d'une histoire, d'une époque, comme celle de l'enfance. Des chants en Shingazidja non violents, même dans la dénonciation, préférant rappeler qu'il faut parfois accepter de faire face à ses responsabilités. Son univers est délicat, rafraîchissant, éthéré, léger, apaisé. Abou, musicien autodidacte, nourri par les chants et les danses qui rythment la vie, est avant tout un homme libre.» (Comores online)

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