«1970, ils étaient hongrois. Comme un certain Bártok. Certains fouineurs de l’Ouest se sont intéressés. Un disque, puis deux, puis un troisième. L’Est atypique fascinait. On n’avait pas inventé le fourre-tout world, et le Rideau de Fer était tenace. Mais Kolinda, son univers bourré de micro-climats a frappé les esprits occidentaux, très chapelles. Fin Kolinda première époque. Iván, le concepteur, jette les amarres en France. Ágnes, la voix, goes west, jusqu’à l’Amérique, seul Péter rentre au bercail, les autres ne comptent plus. Pourtant, hongrois dans l’âme, ils restent. Le rideau rouille, se démantibule. Ça aide.
1995, les trois se donnent rendez-vous à Budapest, avec trois nouveaux complices. Pas question de revival. Ce qui était inédit pour nos oreilles de 76 l’est tout autant vingt ans plus tard. Plus qu’acoustique, Kolinda est et reste végétal. L’alchimie des instruments et des voix garde ses formules secrètes, avec ses tempos hybrides, ses voix d’outre terres. Car pendant que la planète tournait, les trois Kolinda ont cheminé. Ágnes Zsigmondi s’est acoquinée avec le jazz. Iván Lantos a bourlingué dans les sonorités incongrues. Et Péter Dabasi a gardé la maison. Les nouveaux Kolinda ont bricolé puis peaufiné leur constitution. Pierre Rigopoulos, côté percussion, Patrice Clémentin, dans les arcanes des sons électriques et Laslo Porteleki, sur le patrimoine instinctif.
Voilà Kolinda 96. Prêt à bouscouler les rockers, à halluciner les accros de jazz, à embringuer les voyagers de l’ethno-techno, à bouscouler les estampilles de la world, à désarçonner les bidouilleurs de mix improvisables.» (Rémy Kolpa Kopoul, from the liner notes)
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7 comments:
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Thanks a lot!
More Kolinda please!
Marcello
thanks a lot!
Another gem!
Thanks a lot,
Oisín
Vieren Dank
Thank you so much Radu!
You are the best!
Great recommendation, I have been searching for this album and it was quite hard to find it. Thanks for the link.
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