The opening "Y’a Pas de Arrangement" works a bit of James Brown funk into Zebda's rock/rai/raggamuffin mix, and that's a tell-tale signal that Essence Ordinaire is a mellower, more melodic disc. Only "Je Suis" really favours a heavier, rock guitar attack over the funkier, R&B rhythm guitar groove that dominates here; the arrangements are sparer all around, but that doesn't stop the Toulouse, France, septet from delivering another solid effort. Lyricist Magyd Cherfi seems to have been in a reflective mood. "Je Crois Que Ca Va Pas Etre Posible" recounts examples of everyday dreams – looking for an apartment, going clubbing without being hassled – running up against the discriminatory reality of being judged by one's appearance. The spiralling instrumental melodies of "Tout Semble Si" also spotlight the mournful Arabic side of Zebda's mix, but strings are featured more heavily and "Tombes des Nues" goes the acoustic-guitar-with-accordion route. So does "Qualalardime," reviving the French-Arab café flavour in the verses before breaking out in an exuberant string-driven chorus powered by Vincent Sauvage's drums. Essence Ordinaire boasts fewer potent dance tracks, more singing than rapping, and a stronger French flavor – a quieter record that shows a different side to Zebda.» (AMG)
«Zebda ne manque ni d’idées ni de talent. C’est donc avec fébrilité que nous attendions Essence ordinaire, heureux que le groupe reprenne l’initiative après avoir encouragé les autres à le faire. Tout le monde a sûrement déjà entendu Je crois que ça va pas être possible, le titre phare de l’album. Il résume bien une démarche où l’élaboration des textes semble prendre le pas sur l’imagination musicale. Attention, j’ai pas dit que les mélodie et le rythme rappelaient le Macumba de la star languedocienne des eighties! Simplement, la folie instrumentale qui marquait les premiers albums semblent légèrement apaisée, comme si Zebda souhaitait employer un ton plus grave et plus sobre pour faire porter son discours.
Il est vrai que les temps changent. En 95, Zebda raillait un Chirac démago qui glosait pendant 2 plombes sur le "bruit et l’odeur" des immigrés. En 98, Chirac est président fantoche d’un pays gouverné par un Parti socialiste dont on peut rêver qu’il structure la recomposition de la droite républicaine afin de laisser la place libre à gauche. On peut rêver. Les réalités sociales chantées par Zebda rappellent quand même que l’essence ordinaire qui fait avancer cette fin de siècle est trop chargée en plomb pour nous emmener bien loin. Le seul motif de satisfaction est sans doute la capacité de Zebda à recycler la double-peine, le racisme ordinaire, la crise urbaine et autres pollutions existentielles en moments de plaisir. Toujours trop bref, bien sûr, comme ce phrasé suave sur Tombé des nues: "Je suis venu mais je suis pas venu tu penses … M’entendre dire ‘sois le bienvenu’"…» (Fluctuat).
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3 comments:
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Thanks very much for sharing this.
thanks a lot for all the music!
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